56 CIM Magazine V ol 15 No 3 l ICMM L a surveillanc e ac crue eng endr er a da v ant ag e de collab or ations entr e les societ es et les client s en vue de met tr e au point des str at egies port a nt sur les in vestis sement s les plus judicieux dans les t echnologies pr opr es et l eng ag ement en vers la compt abilit e carbone dans t out e la chaine d appr ovisionnement P r enons comme ex emple EL Y SIS une entr eprise commune de Montr eal entr e Rio Tint o et Alcoa qui est parvenue a decar boniser une methode de fusion de l aluminium r est ee inchang ee depuis son in vention en 1886 EL Y SIS tr a v aille main dans la main a v ec c es part enair es r esponsables de 10 de la pr oduction mon diale d aluminium et Apple Il s agit la de la plus gr ande r evo lution de l hist oir e de l industrie de l aluminium expliquait V inc ent Christ chef de la dir ection d EL Y SIS C est incr oy able on surnomme parf ois c e t t e collabor ation le Saint Gr aal car elle est unique Les methodes tr aditionnelles de pr oduction de l aluminium qui d apr es des r echer ches du Columbia Universit y Climat e Cen tr e le c entr e d etudes sur le climat de l universit e Columbia sont r esponsables de 1 des emis sions annuelles de g az a eff et de serr e G ES impliquent de f air e pas ser un cour ant electrique a tr a v ers une gr ande anode en carbone qui brule et emet du CO 2 dans l atmospher e lors de sa combustion L a nou velle t echnologie se sert d une anode permanent e ou anode inert e qui liber e de l o x yg ene EL Y SIS pr evoit de commer cialiser c e t t e t echnologie d ici 20 2 4 et a vendu en dec embr e son pr emier lot d aluminium pr oduit sans emis sions de CO 2 a Apple U n c entr e de r echer che a Saguenay au Quebec est en cours de construction il devr ait ou vrir ses port e s au deuxiemetrimestr e20 2 0 Il s agit de l un des r a r es cas ou une t echnologie r evolution nair e s ac compagne d une haus se de la pr oductivit e d une bais se des cout s de pr oduction et d un v a c cin contr e les t arifs lies a t out mecanisme de t arif ication du carbone expliquait M Christ Compt er Apple parmi nos in vestis seurs vient ajout er un point de vue consommat eur tr es utile a nos activ it es ajout aitil Cet t e initiative qui a benef icie d in vestis sement s de 13 mil lions de dollars de la societ e Apple de 55 millions de dollars de Rio Tint o de 55 millions de dollars d Alcoa et de 120 millions de dollars au t o t al des g o u v ernement s f eder al et du Quebec est l un des nombr eux part enariat s int ersect oriels nes du besoin collectif de limit er l int ensit e carbone des chaines d appr ovisionnement L a societ e d exploit ation cuprif er e chilienne Codelco tr a v aille de conc ert a v ec BMW pour developper et intr oduir e de nou velles normes de dur abilit e dans la chaine d appr ovisionnement du cuivr e la plus gr os se societ e eur opeenne d exploit ation de min er ai de f er LK AB a uni ses f o r c es a v ec l acierist e S S AB et l entr e prise publique V a t t enf all pour developper un acier pr oduit sans combustibles f o s siles Alors que Rio Tint o maintient que la societ e a peu de contr ole sur les emis sions de champ d appli cation 3 elle a signe une ent ent e a l aut omne a v ec le plus gr and pr oduct eur d acier chinois Baowu S t eel Gr oup et l universit e T singhua pour explor er les manier es de limit er les emis sions de CO 2 dans l elabor ation de l acier Mais au final qui est r esponsable Les questions liees a la r esponsabilit e des emis sions de champ d application 3 ne se limit ent pas au sect eur minier expliquait Susan Gr eene dir ectric e du pr ogr amme dedie aux chaines d appr o visionnement dur able du Massachuset ts Institut e of T e chnolog y MIT l institut de t echnologie du Mas sachuset t s T ous les sect eurs sont conc ernes L a question est de sa voir quelle fr action de vos emis sions de champ d application 3 vous contr ole z r eellement quelle fr action vous achet e z quelle fr action vous permet tr a de decider de l evolution des choses et quelle fr ac tion vous echappe t o t alement Pour moi c eci ou vr e un debat philosophique plus v ast e conc ernant la r esponsabilit e de chacun dans c e rt aines parties de la chaine d appr ovisionnement indi quait elle M me G r eene r e commandait aux societ es minier es d orient er leurs eff ort s vers l ev aluation et la r eduction des emis sions de champ d application 3 qu elles maitrisent Il est du r e s sort des societ es minier es de s appr ovisionner en pr oduit s et servic es g ener ant peu d emis sions aupr es de societ es soucieuses de leur empr eint e carbone Les tr ansport s pourr aient en f air e partie Les societ es paient dir ect ement pour l expedition par bat eau de leur miner ai de f er ou de leur cuivr e vers la Chine et c est une donnee f iable qu elles peu vent obt enir f acilement Il est pos sible de sa voir sur quel type de bat eau et dans quel port le char g ement a et e en voy e quelle dist anc e c e char g ement a par courue et quel et ait son poids expliquait elle Ce sont des donnees bien plus f iables que par ex emple le devenir des mat eriaux apr es q u ils ont quit t e la Chine M me G r eene est la coaut eur e du Global Logistics Emissions Council Fr amewor k GLEC Fr amewor k le cadr e du conseil des emis sions mondiales liees a la logistique Elle tr a v aille desormais sur une nou v elle methodologie baptisee Coalition on Mat erials Emissions T r anspar ency Fr amewor k COMET Fr amewor k le cadr e de la coalition sur la tr anspar enc e des emis sions is sues des mat eriaux qui permet tr a aux parties pr enant es de t out e la chaine d appr ovisionnement du sect eur minier d ev aluer et de compar er les emis sions de CO 2 inher ent es a diff er ent s pr oduit s Le cadr e COMET a et e lanc e par l initiative du MIT sur les chaines d appr ovisionnement dur ables le RMI la Color ado School of Mines l e cole des mines du Color ado et le Columbia Cent er on Sust ainable Investment C C SI le c entr e dedie a l in vestis sement dur able de l universit e Columbia lors du f o rum economique mondial qui s est t enu en jan vier 20 20 Il vise a def inir une nou velle appr oche universelle normalisee de l ev alu ation des emis sions liees a la chaine d appr ovisionnement dans le sect eur minier sur une periode de12 a 18mois Le cadr e s eloigner a des moy ennes tr ou vees dans d autr es appr oches de compt abilisation des emis sions de CO 2 et r endr a la communication plus simple a g e r er et plus ac c e s sible indi quait M me G r eene A l heur e actuelle l appr oche est t out simple ment tr op complex e Il vous f aut un doct or at rien que pour y penser N ous voulons nous eloigner de c e t t e complexit e ajout ait elle L incit ation ex er c ee aupr es des entr eprises pour qu elles r e n dent compt e de leurs emis sions de champ d application 3 est r e l ativement r e c ent e expliquait Paolo N a t ali dir ect eur des initiatives sur les mat eriaux du RMI Elle a emer g e d une manier e r elativement peu methodique en r aison de pr es sions emanant de deux gr oupes de parties pr enant es tr es diff er ent s a sa voir les societ es en a v al qui cher chent a met tr e de l or dr e dans leurs pr oc es sus d acquisition et les in vestis seurs des industries lour des qui s inquiet ent du risque pour le climat L a rigueur methodologique n est devenue un pr obleme que dernier e ment t out es les implications et es sentiellement l im port anc e de se f onder sur un tr acag e r eel et non sur des moy ennes industrielles sont r elativement r e c ent es C est pour c ela qu on ne s en pr eoc cupe que maint enant indiquait MN at ali ICM